Valeurs actuelles – Éoliennes : pourquoi le weekend pascal coûte des millions d’euros

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Un weekend pascal de beau temps ! Quelle joie ! Un soleil généreux et un vent légèrement soutenu pour rendre délicieusement supportables des températures presque estivales ! Dans de telles conditions, les énergies renouvelables tant vantées, éolien et solaire, vont produire tout le weekend une électricité… dont la France au repos n’aura nul besoin ! En effet qui dit absence de travail dit absence de besoin d’énergie. C’est de la physique pour lycéens (du moins des lycéens du monde d’avant). « C’est toujours ça de produit », serait-on au moins tenté de croire. Mais pas du tout ! L’électricité ne se stocke pas, ou très difficilement, selon des procédés fort onéreux et en tout cas pas aux échelles de production qui sont les nôtres. Il faut donc vendre cette électricité aux voisins, et cela se fait à perte et même lourdement à perte. Si les chiffres de production pour ce weekend ne sont pas encore connus, on dispose d’un autre exemple édifiant pour bien faire comprendre la fantastique gabegie des renouvelables.

C’était le 14 mars dernier. Grâce à une météo particulièrement ventée, la production d’énergie éolienne hexagonale avait atteint un record – 12 GWh entre 14h et 15h. Cris de joie ! Trompettes et tambours ! Vive les éoliennes ! Malheureusement la France n’ayant alors pas besoin de cette électricité, elle a été vendue au prix du marché – soit 29€ le MWh à cette date. Or, comme le souligne le collectif « Energie & Vérité », cette électricité l’Etat français finance son rachat au producteur éolien au prix contractuel minimum de 80€ le MWh ! Vous ne rêvez pas : on vend 29€ aux Allemands une électricité qu’une doxa idéologique nous oblige à acheter près de trois fois plus cher à des marchands de moulins à vent soutenus par des fonds de pension ! Là est le scandale, la tromperie originelle. La quasi-totalité de l’électricité produite ce jour-là ayant été exportée, devinez qui a payé la différence – estimée à 11 millions d’euros ? Le contribuable, bien sûr. C’est ça, les renouvelables : quand ça ne fonctionne pas, ça coûte cher, quand ça fonctionne bien, ça coûte cher aussi. Et on continue. On accélère, même !  

Rapport Académie des Sciences – 19 avril 2017

« Pour les éoliennes, le facteur de charge moyen en France (rapport entre l’énergie produite et celle qui correspond à la puissance maximale affichée) est de 23 % »
« La puissance disponible issue de l’ensemble des éoliennes réparties sur le territoire tombe souvent à 5 % de la puissance affichée. Ainsi, un ensemble qui peut en principe fournir 10 GW ne délivre qu’un demi GW pendant une partie du temps.  »
« Cette variabilité des énergies renouvelables éoliennes et solaires nécessite la mise en œuvre d’énergies alternatives pour pallier cette intermittence et compenser la chute de production résultant de l’absence de vent ou de soleil. »
« Dans ce cadre général, il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire. En réalité de nombreuses études montrent que la part totale des énergies renouvelables dans le mix électrique ne pourra pas aller très au-delà de 30-40 % sans conduire à un coût exorbitant de l’électricité et des émissions croissantes de gaz à effet de serre et à la mise en question de la sécurité de la fourniture générale de l’électricité. »
« On peut enfin rappeler qu’au delà de l’équilibre du mix énergétique, il serait judicieux de porter l’effort sur les questions des économies d’énergie qui peuvent être réalisées pour réduire la consommation dans le bâtiment, le transport, l’industrie et qui peuvent conduire à une réduction sensible des émissions et qui sont sources de compétitivité, d’innovations et d’emplois. »